Journée de retour au Chili, à San Pedro, descente de 4500 m à 2500 m d’altitude. Nous avons quitté l’Altiplano pour rejoindre la cordillère de volcans et traversé à nouveau de superbes paysages dont on ne se lasse pas.
Après le coucher de soleil hier soir, notre chauffeur nous a conduit, par des pistes complètement défoncées, jusqu’à notre bel hôtel de sel. Tout est en sel, les murs, le lit, les tables de chevet. S’il y a de l’eau chaude le soir et le matin (ce qui n’est pas partout le cas), l’électricité est coupée à partir de 23h et on ne sait quand elle est rétablie le matin, étant donné que nous sommes partis à 6h05 et qu’il n’y avait toujours pas d’électricité.
Réponse à la question du 24 avril : la bandera
Ce drapeau est bien la wiphala et il a une histoire. D’abord un symbole indigène, il comprend 47 carrés constitués des 7 couleurs de l’arc-en-ciel et représentant les valeurs indigènes (le jaune pour l’énergie, le orange pour la culture, le rouge pour la terre, le violet pour la politique, le bleu pour le cosmos, le vert pour l’économie et le blanc pour le temps). Le symbole lui représente la terre, le cosmos, les animaux, les plantes, les pierres, les personnes et la vie en harmonie. Oui tout ça !
Là où cela devient drôle est que le symbole a été récupéré en 2009 par le controversé président Evo Morales comme symbole d’une nation multi-ethnique pour représenter les 36 cultures et les 36 langues reconnues du pays. 49 carrés de 7 couleurs pour représenter 36 cultures, il y a de quoi y perdre son quechua.
Pour la petite histoire, en conséquence de la reconnaissance des cultures indigènes, Evo a imposé l’apprentissage scolaire de la langue indigène, quechua, aymara ou autre, aux enfants de chacune des régions concernées. Résultat, ceux-ci n’apprennent plus guère de langues étrangères comme l’anglais, le français ou l’allemand, sauf dans les écoles privées.
Question du 25 avril : le ferrocarril
Nous avons quitté la Bolivie en suivant le trajet du chemin de fer (le ferrocarril) dont nous avons parlé hier, depuis Uyuni jusqu’à Calama au Chili, avant de rejoindre San Pedro. À son début le train prenait deux jours pour relier Uyuni à Antofagasta. Une avancée spectaculaire car auparavant le chemin était parcouru en beaucoup plus de temps. Cela concernait notamment les lingots d’argent de la mine de Pulacayo, près d’Uyuni, sans doute la plus grande mine d’argent de l’époque, lesquels étaient transportés à dos de lamas. D’après vous, combien de temps mettaient les lamas pour acheminer l’argent de la mine à Antofagasta : 20 jours, 30 jours ou 40 jours ?
1 Comment
6×6 = 7×7 … On dirait la préparation du budget de l’AIEA …
Magnifique coucher de soleil !
Si on compte 700 km entre la mine et le port, à raison de 20 à 25 km/jour, 30 jours ?
Question bête : d’où venait le charbon nécessaire à la production d’énergie avant l’arrivée du diesel ? Je ne pense pas qu’il y avait des mines de charbon, du moins dans cette partie de la Bolivie.